C'est en séducteur que Nicolas Sarkozy s'est adressé hier aux Britanniques. Dans un discours prononcé devant les chambres des Communes et des Lords réunies dans la galerie royale de Westminster, le Président a déclaré : «Au nom du peuple français, je suis venu proposer au peuple britannique qu'ensemble nous écrivions une nouvelle page de notre histoire commune, celle d'une fraternité franco-britannique, une fraternité pour le XXIe siècle.»
Après avoir passé en revue, durant de longues minutes, le passé héroïque du royaume, il a salué son goût des réformes et du modernisme. «Vous êtes devenus pour nous un modèle, une référence, et nous devons nous inspirer de ce que vous avez su faire, quelle que soit la couleur de vos gouvernements, ces vingt ou trente dernières années.» Nicolas Sarkozy a notamment loué la capacité du peuple britannique «à changer pour épouser et parfois précéder la marche du monde tout en restant fidèle à lui-même». La recette, à ses yeux, pour atteindre «une croissance forte, le plein-emploi et la solidarité».
Durant son discours, le Président a multiplié les appels et démonstrations d'amitié. «Ce que nous ferons ensemble n'aura tout son sens et toute son efficacité que si nous l'accomplissons d'abord au sein de l'Europe [.]. Je suis venu vous dire, chers amis britanniques, que l'Europe a besoin du Royaume-Uni.» Et d'ajouter : «Si nous voulons changer l'Europe, mes chers amis britanniques, nous avons besoin de vou