Un nouvel incident entre Tibétains et policiers a eu lieu lundi à Garze, dans la province du Sichuan. Il y aurait un mort et des blessés, selon les médias chinois et le gouvernement tibétain en exil, d'accord sur le bilan mais pas sur les faits. Un policier a été tué à coups de couteau, assure Chine nouvelle, l'agence de presse d'Etat. Un moine de 18 ans est mort sous les balles chinoises, dit le Centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie de Dharamsala, en Inde. Le journaliste qui tente de recouper les informations auprès des autorités locales, par téléphone puisque la zone tibétaine reste interdite, s'entend répondre que «personne n'est au courant».
«Le soleil sourit.» Depuis le début des émeutes, le 10 mars, la propagande chinoise mène une guerre féroce qui tourne en boucle sur les médias, diffusant des images chocs sur les violentes manifestations, reprenant les slogans lancés par les dirigeants contre les «atrocités» commises au Tibet, les «casseurs», les «saboteurs des Jeux olympiques» et la «clique du dalaï-lama». Mais pas une image des dizaines de milliers de policiers envoyés sur le front, ni un mot d'explication sur les causes de la crise. Faits et critiques sont systématiquement censurés.
Mardi, la presse chinoise a célébré à pleines pages le «succès de l'allumage de la flamme olympique», qui «transmet au monde un esprit pacifique et fraternel et un idéal de liberté et de démocratie». L'incident qui a