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Libération

Le brûlot anti-islam de Geert Wilders laisse froid

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par CESSOU Sabine
publié le 29 mars 2008 à 2h53
(mis à jour le 29 mars 2008 à 2h53)

De notre correspondante à Amsterdam. Après quatre mois de suspense, un certain soulagement prévaut aux Pays-Bas malgré la diffusion du film anti-islam de Geert Wilders, le chef de la droite populiste. Mis en ligne jeudi soir sur un site de vidéos amateurs (1), ce brûlot intitulé Fitna («épreuve» ou «discorde» en arabe), dénonce les violences commises au nom de l'islam. Tout y passe : les attentats du 11 Septembre, de Madrid et de Londres, le meurtre de Theo Van Gogh à Amsterdam, des images de décapitation, de mutilations sexuelles en Somalie et de pendaison d'homosexuels en Iran. Le film se termine sur la fameuse caricature danoise du prophète Mahomet, au turban en forme de bombe, sur fond sonore de déchirure.

Charia. Malgré les appels de Geert Wilders à «déchirer les pages du Coran incitant à la haine», ce n'est pas une page du livre sacré qui est arrachée, mais celle d'un annuaire téléphonique, précise une voix off. Dès jeudi soir, Jan Peter Balkenende, le Premier ministre néerlandais, a «regretté» la diffusion du film. La classe politique néerlandaise s'est montrée peu impressionnée : «Rien de nouveau dans ces images d'archives», a commenté le Parti socialiste (SP). «Nous n'avons pas besoin de Wilders comme cinéaste, mais comme député susceptible de proposer des solutions», a réagi Mark Rutte, le chef du Parti libéral (VVD).

Les Néerlandais ont trouvé le film moins provocateur que prévu. «Geert Wilders a été bien conseill