De notre correspondant à Bruxelles (UE). Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne devaient rechercher, samedi, à Brdo, en Slovénie, où ils sont réunis pour un conseil informel, une position commune sur l'attitude à observer à l'égard de Pékin, alors que la situation au Tibet reste tendue. Si les Vingt-Sept sont d'accord pour appeler au dialogue entre les autorités chinoises et le dalaï-lama, condamner les violences tant des forces de l'ordre que des manifestants et exiger le libre accès des journalistes au Tibet, ils sont divisés sur l'opportunité de boycotter la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques qui auront lieu en août à Pékin. Car si boycott il doit y avoir, il se limitera à ce seul aspect des JO, personne ne voulant punir les athlètes et tout le monde doutant de l'efficacité d'une telle mesure.
Prudent. Pour l'instant, seuls le Premier ministre polonais, Donald Tusk, et le président tchèque, Vaclav Klaus, ont décidé de ne pas aller à Pékin afin de protester contre la répression au Tibet. D'autres responsables européens seront absents, mais seulement pour des «raisons personnelles» : c'est le cas de la chancelière allemande, Angela Merkel, du Premier ministre slovaque, Robert Fico, du président estonien, Toomas Hendrik. Après avoir semblé favorable à un tel boycott, Nicolas Sarkozy s'est montré plus prudent, déclarant depuis Londres : «Je serai président de l'Union au moment de la cérémonie d'ouverture, il faut donc que je consulte les