C'est la fin d'un long feuilleton politico-judiciaire entamé en octobre dernier. La remise en liberté des six Français de l’Arche de Zoé, annoncé par le ministère de la Justice un peu plus tôt, a commencé lundi en début de soirée. Dominique Aubry, sapeur-pompier de 30 ans, employé comme logisticien bénévole de l'association Arche de Zoé à Abéché et emprisonné à Caen, a été le premier à recouvrer la liberté. L'autre logisticien de l'équipe, Alain Péligat, a été remis en liberté de la prison de Villenauxe-la-Grande (Aube) quelques instants plus tard. Puis ce fut au tour du Dr Philippe Van Winkelberg, le médecin de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence).La remise en liberté des autres Français de l’Arche de Zoé devait intervenir dans la soirée. En début de journée, l'ensemble des membres de l'association ainsi qu'un intermédiaire tchadien, avaient été graciés par le président tchadien Idriss Deby. Ils avaient été condamnés en décembre au Tchad pour avoir tenté d'exfiltrer 103 enfants vers la France. Le processus prévoit que la grâce soit transmise par voie diplomatique en France à la Chancellerie, qui ensuite la communique aux parquets du ressort des maisons d’arrêt concernées afin qu’ils fassent procéder aux levées d’écrou.
Les six Français purgeaient en France, où ils ont été transférés après leur jugement, une peine de huit ans de prison.
103 enfants présentés à tort comme des orphelins du Darfour
Les six Français avaient été arrêtés le 25 octobre à Abéché,