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Libération

Le pouvoir de Mugabe ne tient plus qu'à un fil

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Zimbabwe.
publié le 2 avril 2008 à 2h57

Le président zimbabwéen Robert Mugabe semblait, hier soir, sur le point de démissionner. Selon des sources d'opposition citées par la BBC, des discussions auraient eu lieu en Afrique du Sud entre des émissaires de Mugabe, des représentants de l'opposition et des chefs de l'armée. Selon le scénario, cité par la chaîne britannique, Mugabe prononcerait un discours annonçant sa démission. Ensuite seulement, la commission électorale annoncerait la victoire de Morgan Tsvangirai, le chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), au scrutin présidentiel de samedi. Un scénario accrédité par un responsable de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, et un diplomate occidental, cités par l'AFP. L'UE et Londres, l'ex-capitale coloniale, ont enjoint Mugabe, 84 ans, de quitter le pouvoir, qu'il occupe depuis l'indépendance en 1980, sans effusion de sang.

Mais nombre de Zimbabwéens continuent de redouter un baroud d'honneur, voire une violente reprise en main par le dictateur, qui avait promis, lors de la campagne électorale, de rester au pouvoir jusqu'à l'âge de 100 ans. Les forces anti-émeutes ont été mises en alerte dans les deux principales villes du pays, la capitale Harare et Bulawayo, acquises à l'opposition. La population, épuisée par l'inflation (100 000 %) et la famine, était très fébrile hier dans l'attente des résultats des élections générales de samedi. Le silence de la commission électorale, qui égrène au compte-gouttes les résultats des législatives mais n'a toujours pas co