Partira, partira pas. L'attente se prolonge et les spéculations augmentent au Zimbabwe sur l'avenir du président sortant et candidat à sa réélection Robert Mugabe. Alors que des rumeurs insistantes faisaient état, mardi, de négociations secrètes visant à assurer un départ «en douceur» du dictateur zimbabwéen, la tendance s'est inversée hier matin avec l'annonce par le quotidien officiel du régime, The Herald, d'un probable second tour.
Sang. La Commission électorale nationale n'a toujours pas publié les résultats de l'élection présidentielle de samedi, visiblement embarrassée, tandis que le principal parti d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) assure que son chef, Morgan Tsvangirai, a gagné dès le premier tour.
Les pressions régionales et internationales se sont accentuées hier sur Robert Mugabe pour qu'il quitte le pouvoir sans effusion de sang. L'Union européenne et les Etats-Unis ont pressé les autorités de publier les résultats de la présidentielle rapidement, laissant entendre que l'opposition avait gagné. Le président sud-africain Thabo Mbeki a été sollicité par les capitales occidentales pour convaincre Mugabe de lâcher les rênes d'un pays qu'il a ruiné.
Allégeance. Mais, au Zimbabwe, beaucoup doutent que le vieil homme de 84 ans, muré dans le silence depuis samedi, quitte le pouvoir de lui-même. Certains observateurs craignent que la tenue d'un éventuel second tour soit l'occasion d'un déchaînement répressif.
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