Cette voix, parmi les plus critiques du régime communiste, avait dénoncé à plusieurs reprises le non-respect par Pékin de ses engagements en faveur des droits de l'homme pris pour obtenir l'organisation des JO. Hu Jia, 34 ans, avait été arrêté en décembre alors qu'il était en résidence surveillée.
Hu Jia était accusé de tentative de subversion du pouvoir de l’Etat pour avoir publié des articles critiques sur Internet et accordé des interviews à la presse étrangère. Le dissident a été condamné jeudi à trois ans et demi de prison et est privé de ses droits politiques pendant un an.
«Cette harmonie et cette prospérité sont fondées sur l’injustice»
En septembre, il avait écrit avec son ami Teng Biao, professeur de droit : «Peut-être que vous viendrez à Pékin au moment des Jeux olympiques. Vous verrez des gratte-ciel, de larges avenues, des installations sportives modernes et des habitants enthousiastes. Ce sera la réalité, mais seulement une partie, comme lorsqu'on regarde un iceberg.» Avant de poursuivre : «Vous ne savez peut-être pas que cet enthousiasme, ces sourires, cette harmonie et cette prospérité sont fondés sur l'injustice, les larmes, l'emprisonnement, la torture et le sang.» Les deux militants concluaient en espérant que «les JO se déroulent dans une Chine libre».
Hu Jia avait été jugé le 18 mars en quelques heures par la première cour