Trois jours après le détournement du Ponant par des pirates somaliens dans le golfe d'Aden, les autorités françaises privilégient toujours une solution pacifique et négociée. En clair, le paiement d'une rançon, qui s'élèvera sans doute à plusieurs centaines de milliers d'euros. Le contact a été établi dimanche avec les pirates, a confirmé le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner et, hier, la compagnie CMA-CGM, propriétaire du voilier de luxe, assurait que «la situation est calme» à bord et que l'équipage était «bien traité». Vingt-deux Français et dix Ukrainiens sont retenus par «dix pirates armés», selon le ministre de la Défense, Hervé Morin. Hier soir, lePonant mouillait toujours au large de la ville somalienne de Garaad, surveillé par l'aviso français Commandant-Bouan.
«Au cas où.». La France a toutefois montré ses muscles hier matin, en annonçant l'envoi d'une équipe du GIGN et de commandos-marine à Djibouti. Mais ce «pré-positionnement» ne préfigure vraisemblablement pas une intervention de vive force. «Il faut être prêt à. au cas où.» explique-t-on simplement à l'Etat-major des armées.
La décision d'envoyer un groupe d'intervention traduit aussi la volonté de Nicolas Sarkozy d'adopter une posture plus ferme que celle de François Fillon, qui, dès le déclenchement du plan Pirate-mer, vendredi, affirmait «privilégier la protection des personnes qui sont à bord». «Nous utilisons tou