Mardi soir, Paris a décidé le retour de l'avion médicalisé et de tous les émissaires envoyés la semaine dernière à Bogotá. Quelques heures avant, la guérilla des Farc avait adressé sur le site de l'Agence bolivarienne de presse une sèche fin de non-recevoir à la mission française, la jugeant «irrecevable» et refusant d'agir sous «la pression médiatique».
Mais la France «s'obstine» et poursuivra ses efforts «d'une façon ou d'une autre», a répété Bernard Kouchner mercredi. Le ministre des Affaires étrangères a confirmé qu'il se rendrait «dans un avenir proche» dans la région pour «réévaluer la situation avec les dirigeants des pays les plus concernés», à savoir la Colombie bien sûr mais certainement aussi le Venezuela d'Hugo Chávez.
Rétablir la confiance des Farc est difficile
Car après l'échec de la mission humanitaire, reste la voie plus classique de la diplomatie. Nicolas Sarkozy - qui a simplement indiqué qu'il avait accueilli l'annonce des Farc mardi «avec une profonde déception» - a d'ailleurs multiplié les contacts et reçu le soutien de plusieurs pays latino-américains, dont le Brésil et l'Argentine.
Mais rétablir la «confiance» avec les Farc est un «travail complexe», a estimé la sénatrice colombienne Piedad Córdoba qui a obtenu de la guérilla, avec Hugo