Le commandant des forces américaines en Irak, le général David Petraeus, a fait état de «progrès, mais réversibles», lors de son audition par le Sénat,et stigmatisé le rôle «destructeur» de l'Iran. Il a souhaité suspendre la légère réduction en cours du contingent américain en Irak, actuellement estimé à 158 000 hommes. Le général s'exprimait en présence des trois candidats à la présidentielle : le républicain John McCain, et les démocrates Barack Obama et Hillary Clinton. Quel que soit le candidat élu, l'armée américaine n'est pas prête de se retirer d'Irak. Inventaire de leurs stratégies respectives.
John McCain Rester «cent ans», s' il le faut
Dans son programme, il préconise d'envoyer davantage de soldats américains en Irak, afin de mettre en oeuvre «une stratégie anti-insurgés plus vigoureuse», qui consistera à quadriller l'Irak de bases américaines. Pour lui «la défaite n'est pas une option» car elle conduirait à «davantage de violence en Irak, rendrait l'Iran plus audacieux, désavantagerait les alliés américains comme Israël. Cela pourrait également élargir le conflit, procurer un sanctuaire aux terroristes au coeur du Moyen-Orient, et gravement endommager la crédibilité des Etats-Unis à travers le monde.» Peu importe si les GI restent en Irak «cinquante ou cent ans», dit McCain en comparant cette à la longue présence américaine en Corée du Sud, au Japon et en Allemagne.
Barack Obama Le départ des combattants
Opposé dès le départ