Qui se souvient du parcours de la flamme olympique en 2004 pour les JO d’Athènes? Pas grand monde. Quatre ans plus tard, le symbole olympique est au cœur de toutes les attentions. Aussi bien de la part des militants qui dénoncent le régime de Pékin, que des services de sécurité de toutes les villes étapes qui lui assurent une protection très serrée. Après une traversée londonienne chahutée et un passage chaotique dans les rues de Paris, c’est maintenant au tour de San Francisco d’accueillir le «flambeau fardeau».
Pour éviter que les mêmes situations ne se reproduisent, Gavin Newsom, le maire de San Francisco, a prévu une très forte présence policière et une adaptation permanente du trajet de la torche pendant la journée: «L'itinéraire n'est pas fixé. Il continuera de changer tout le temps jusqu'à ce que la flamme soit passée». Curieuse réaction. Car lorsque la flamme passe dans une ville, le but est de faire en sorte qu'un maximum de personnes puisse la voir. Dès mardi, le quartier de Chinatown a été exclu du parcours, par craintes de débordements. Environ 7.000 manifestants devraient affluer le long du parcours, réduit à 9,6 km.
La veille, alors que la flamme n'était pas encore arrivée sur le sol américain, trois militants pro-Tibet étaient parvenus à se hisser sur des haubans du Golden Gate pour y déployer deux immenses banderoles appelant à un Tibet libre, avant d'être arrêtés par la police. Mardi matin, ce sont 800 militants pro-Tibet portant des drapeaux tibétain