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Libération

Flamme olympique, les étranges méthodes des cerbères chinois

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publié le 10 avril 2008 à 3h03

David Douillet les dépasse d'une tête, mais il a été impressionné : «Des robots, des chiens de garde, qui n'ont aucune humanité, vous bousculent, vous tarabustent, vous empêchent de courir et vous invectivent en chinois.» Lord Sebastian Coe, organisateur des Jeux olympiques de Londres, les a vus à l'oeuvre dans sa capitale : «Des voyous.»

Les gardiens du «voyage harmonieux» de la flamme olympique, survêtement bleu, oreillettes et lunettes noires, ont aussi surpris leurs collègues français en rollers : «Très désagréables, assez brutaux», dit-on à la préfecture de police de Paris ; «ils ont pris toutes les décisions, on n'avait pas notre mot à dire». Il y a eu des frictions, mais les échanges sont restés limités, les hommes en bleu ne parlant ni français ni, semble-t-il, anglais. Les policiers parisiens ont perçu du flottement dans les rangs : «Ils hésitaient, ne semblaient pas d'accord entre eux.» Aucun ne s'est présenté. «On avait négocié avec des officiels de l'ambassade, et on a vu débarquer cette équipe avec la flamme sans être prévenus. C'est assez brutal», dit-on à la préfecture de police. Même scénario à Londres, selon le Wall Street Journal qui a interrogé un responsable de la sécurité britannique : «On a vu arriver douze types, qu'on a nous a présentés comme la garde rapprochée de la flamme.»

«Robocog». Ni Paris ni Londres n'ont été informés de la présence sur leur sol d'une unité d'élite de la Police armée