«Je ne peux pas le croire. C’est terrible, terrible, juste terrible»
, se lamente Richard Chen. Ce Chinois de 36 ans s’était déplacé spécialement de Los Angeles pour voir passer la flamme dans les rues de San Francisco mercredi. Comme lui, les 2.000 Chinois présents sont repartis frustrés. Pour éviter les mêmes débordements qu’à Londres et à Paris, le parcours, déjà raccourci par le maire de la ville, a été encore réduit au dernier moment, sous la pression des manifestants pro-tibétains qui bloquaient les rues.
Tout au long de la journée, les porteurs successifs de la torche ont été encadrés de dizaines de policiers antiémeutes, à pieds et àmoto, sur d’énormes Harley Davidson, mobilisés pour tenir à distance des manifestants voulant dénoncer le régime de Pékin. Si l’exercice n’a pas tourné au fiasco comme à Paris, une grande confusion a régné du début à la fin du parcours.
Quelques minutes après son départ à (13h20 heure locale, 22h20 à Paris), la torche a disparu dans un immense entrepôt pendant près d'une heure. Avant de réapparaître dans une autre partie de la ville, entourée d'un double cordon de policiers armés de matraques et d'autres juchés sur des motos. Même certains policiers déployés sur le parcours initial ont été pris par surprise. Comme l'avoue ce sergent, chargé de garder une portion du parcours initial avec ses hommes: «On s'est tous fait avoir. Ils nous ont roulés dans la farine.»
En revanche, les milliers de manifestants pro-tibétains ou défen