C'est non. L'opposition zimbabwéenne ne participera pas à un éventuel second tour à la présidentielle. «Nous avons remporté le premier tour haut la main», a déclaré le secrétaire général du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Tendai Biti, lors d'une conférence de presse à Johannesburg. «Nous n'accepterons pas un second tour qui, pour nous, reviendrait à piétiner la volonté du peuple.»
Douze jours après le scrutin, le résultat de l’élection présidentielle zimbabwéenne n’était toujours pas connu jeudi. Le candidat du MDC, Morgan Tsvangirai, a cependant revendiqué dès samedi la victoire au premier tour. La commission électorale a seulement confirmé que l’opposition a enlevé au parti du président sortant Robert Mugabe sa majorité de 28 ans à la chambre des députés.
Mugabe et Tsvangirai devraient désormais se retrouver à Lusaka (Zambie), où sera organisé samedi un sommet extraordinaire des pays d’Afrique australe consacré au Zimbabwe.
«Si la réunion de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) est confirmée par la Zambie, le président Mugabe sera sans aucun doute présent», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Bright Matonga. «Morgan [Tsvangirai] a été formellement invité à la réunion de la SADC, et il y sera sans aucun doute», lui a répondu Tendai Biti.
«Provoquer une guerre»
Au nom de la solidarité régionale, les dirigeants africains ont toujours évité jusqu’ici de critiquer ouvertement le