Au début de la semaine, Eric Breteau était sorti de son silence et était apparu très combatif sur les plateaux de télévision, à la radio et dans les colonnes des journaux. Quelques jours plus tard, c'est au tour de sa compagne Emilie Lelouch de s'exprimer pour la première fois depuis sa sortie de prison, le 31 mars. Sur l'antenne de Radio France Internationale, l'assistante du président de l'association l'Arche de Zoé est revenue sur «l'affaire» avec beaucoup de ténacité, un peu d'arrogance et un zeste de candeur.
La jeune femme, d'abord, ne regrette rien. «Si c'était à refaire, je le referais», dit-elle. Tout juste admet-elle qu'elle «regrette qu'on ait donné beaucoup d'espoir à des gens et qu'on n'ait pas réussi à le tenir. Je regrette toute l'inquiétude qu'on a depuis six mois maintenant pour ces enfants parce que, aujourd'hui, on reste persuadé que ce sont des orphelins du Darfour.» Et ce malgré les conclusions de l'enquête de l'Unicef, du CICR et du HCR qui assurent que la très grande majorité des enfants censés être pris en charge par l'association n'étaient pas soudanais ni orphelins mais tchadiens et avec un ou deux parents.
«Elle a fait de moi en deux minutes, une voleuse