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Libération

Le Japon ne veut pas des cerbères chinois

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Le chef de la police nippone a prévenu vendredi qu’il ne voulait pas des gardiens de la flamme chinois pour assurer la sécurité du relais de la torche fin avril.
par AFP
publié le 11 avril 2008 à 7h00

«Par principe, c’est à la police japonaise d’assurer la sécurité. C’est notre rôle de protéger le relais»

de la flamme et pas celui des Chinois a déclaré vendredi Shinya Izumi, président de la commission nationale pour la sécurité publique.

A quelques jours du passage du symbole olympique à Nagano, où avaient été organisés les JO d'hiver en 1998 - elle passera le 26 avril - le Japon ne veut pas des cerbères chinois, ces agents de sécurité qui escortent la flamme lors des relais à l'étranger. Ces gardes habillés en bleu et blanc ont été critiqués pour avoir repoussé sans ménagement des manifestants pro-tibétains. Même Sebastian Coe, le président du comité d'organisation des JO de Londres en 2012, les a qualifié de «voyou» après leur passage dans la capitale anglaise. «Le Japon n'appréciera pas» que cela se produise sur son sol, a averti Izumi.

La Chine avait envoyé 30 gardes à Londres, Paris et San Francisco, où des manifestations pro-tibétaines ont accompagné le passage de la flamme. Le comité d’organisation des JO de Pékin a demandé au Japon d’accepter au moins deux gardes pour escorter le flambeau sur son territoire, selon l’agence Jiji Press.

La ville de Nagano qui prévoyait au départ 1.200 personnes pour sécuriser le parcours de la flamme a annoncé dès la fin mars une augmentation d'un tiers du budget sécurité du relais. Le Japon, qui tente d'améliorer ses relations avec la Chine, s'est engagé à oeuvrer «pour empêcher toute action illégale»