Il n'a jamais digéré sa défaite pour seulement 24 000 voix de retard en 2006, face à Romano Prodi. A 71 ans, Silvio Berlusconi pense tenir sa revanche et justifier son surnom de « caïman ».Il aborde en effet les élections législatives de dimanche et lundi en favori. Candidat pour la cinquième fois, vainqueur déjà à deux reprises (en 1996 et 2001), les derniers sondages accordaient à son Parti du Peuple de la Liberté (Pdl) une avance de cinq à six points sur le parti démocrate (Pd, centre-gauche) du maire de Rome, Walter Veltroni.
Omnipotence médiatique
Silvio Berlusconi est convaincu d'avoir la victoire en main. Hier, retrouvant les accents de ses vieilles batailles politiques après une campagne plutôt terne où il a géré son avance, il a haussé le ton pour mobiliser ses électeurs, les derniers indécis et conquérir une majorité claire au Sénat.
La paralysie de l'hétéroclite coalition sortante allant du centre à la gauche communiste de Romano Prodi a fait oublier le très maigre bilan des cinq ans de son propre gouvernement de 2001 à 2006. L'incapacité de la gauche au pouvoir à régler le conflit d'intérêts et à réorganiser le panorama audiovisuel italien ont laissé la puissance économique et médiatique du magnat de la communication intacte. Silvio Berlusconi reste le propriétaire des trois télévisions privées du pays et certains de ses directeurs de l'information n'hésitent pas à le soutenir ouvertement. Sur Rete 4
Législatives italiennes: Berlusconi la joue «père de la Nation»
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par Eric Jozsef (à Rome)
publié le 11 avril 2008 à 7h00
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