« Si puo fare », (cela peut se faire)... Sonnant comme un défi, son principal slogan de campagne s'inspire directement du « yes, we can » (oui, nous pouvons) de Barack Obama. S'il est toujours devancé de quelques points dans les sondages par le candidat de la droite, Walter Veltroni, 52 ans, a déjà réussi une extraordinaire remontée.Sillonnant la péninsule dans un bus, il mène depuis plus d'un mois une exténuante campagne de proximité et le peuple de gauche s'est repris à espérer après le fiasco de l'hétéroclite coalition de Romano Prodi qui n'a pu gouverner que deux ans. Désormais il n'est plus question d'être paralysé par les vétos croisés de l'extrême gauche ou des centristes.
Un "pro de la politique"
Le tout nouveau parti démocrate, né à l'automne dernier de la fusion des ex-communistes et des ex-démocrates chrétiens de gauche se veut clairement réformiste. «Une force démocratique européenne qui mise sur la croissance, qui combat la pauvreté mais pas la richesse, une force de centre-gauche qui s'inspire des démocrates américains», martèle le très populaire maire de Rome, plébiscité comme leader de la nouvelle formation lors de primaires où votèrent 3,5 millions de sympathisants. Dans les meetings, le tricolore et l'hymne national ont remplacé le drapeau rouge.
C' est un « pro » de la politique. Un vrai. A quinze ans, tout juste il adhérait aux Jeunesses Communistes. Depuis, il n'a jamais quitté la politique e
Législatives italiennes: Veltroni, l'homme qui redonne espoir au peuple de gauche
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par Marc Semo (à Rome)
publié le 11 avril 2008 à 7h00
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