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«Il n'y a pas de problème des droits de l'homme» au Tibet, assure le président chinois

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Hu Jintao brandit «la sauvegarde» de la souveraineté chinoise, rejetant les critiques internationales.
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publié le 12 avril 2008 à 7h00

Laissez-nous tranquille! Pour la première fois, le président chinois Hu Jintao s'est exprimé samedi sur la crise tibétaine, affirmant que le problème du Tibet ne relevait pas du champ des droits de l'Homme mais de la souveraineté nationale. «Notre conflit avec la clique du dalaï lama n'est pas un problème ethnique, ni un problème religieux, ni un problème des droits de l'Homme. Il s'agit soit de sauvegarder notre souveraineté nationale, soit de laisser éclater la patrie», a déclaré le président chinois, cité par la télévision centrale et l'agence officielle Chine Nouvelle, reprenant la ligne officielle intangible.

Le numéro un chinois a fait ces déclarations lors d’une rencontre avec le Premier ministre australien Kevin Rudd, à Sanya (sud de la Chine), sur l’île de Hainan, où se tient samedi une réunion économique régionale, le Forum de Boao pour l’Asie.

Mercredi à Pékin, lors d'un discours devant des étudiants, Kevin Rudd avait évoqué les problèmes «considérables» des droits de l'Homme au Tibet.

Le numéro un chinois en a également profité pour répondre à ceux, en particulier les Américains et les Français, qui ont appelé la Chine à dialoguer avec le leader spirituel des Tibétains. «La porte du dialogue avec le dalaï lama est toujours ouverte», a affirmé Hu Jintao, tout en rejetant la responsabilité de l'impasse. «Actuellement, les obstacles pour des discussions ne sont pas de notre côté, mais du côté du dalaï lama», a poursuivi Hu Jintao, al