Vainqueur des législatives du 9 mars, le socialiste José Luis Zapatero a été officiellement investi vendredi à la majorité simple. La plupart des autres formations se sont abstenues, alors que le Parti populaire, le grand parti de droite, a voté contre le Premier ministre socialiste, au pouvoir depuis 2004.
Quel type d'alliances Zapatero va-t-il pouvoir sceller durant cette législature ?
A la différence de ses prédécesseurs, le chef de file socialiste n'a pas été intronisé lors du premier vote (mercredi), qui exigeait une majorité absolue. Or, Zapatero, dont la formation a besoin de sept députés supplémentaires pour y parvenir, n'a pas bénéficié d'appuis extérieurs suffisants. C'est une question de stratégie. Au cours du premier mandat, il gouvernait en coalition avec la Gauche unie (IU) et les indépendantistes catalans d'ERC. Mais les premiers se sont écroulés, et les seconds, en baisse aussi, sont jugés infréquentables, car trop radicaux. Cette fois-ci, ayant gagné des sièges - 169 contre 164 auparavant -, Zapatero choisit la liberté de manoeuvre du «cas par cas», et refuse des alliances stables. Pour l'instant seulement car, à terme, il lorgne sur deux alliés potentiels, chacun pouvant lui assurer une gouvernance sans soubresauts : les nationalistes catalans de CiU, pour l'heure trop gourmands de contreparties financières ; et les souverainistes basques du PNV, qui doivent au préalable renoncer à leur projet de referendum d'autodétermination prévu à l'automne.
L'Espag