Des législatives se tiendront le 1er juin en Macédoine après la décision du parlement de se dissoudre samedi. L'Assemblée macédonienne est ainsi la première victime collatérale du refus exprimé lors du dernier sommet de l'Otan, à Bucarest, d'inviter cette ancienne république yougoslave à rejoindre le Traité de l'Atlantique nord.
Pourquoi ce rejet par l'Otan complique-t-il la situation ?
La Macédoine a fait l'objet d'un veto de la Grèce qui lui reproche d'usurper un nom qui n'appartient qu'au patrimoine hellénique. Admise à l'ONU sous le nom d'ancienne République yougoslave de Macédoine (Arym ou, plus utilisé, Fyrom, en anglais), la Macédoine, indépendante depuis 1991, s'était dite prête à un ultime compromis en prenant le nom de République de Macédoine (Skopje). Mais cela n'a pas été suffisant pour calmer Athènes. La Macédoine est un Etat fragile et est sans doute, dans la région, celui qui a le plus besoin de l'Otan pour apaiser ses craintes sécuritaires. Après des troubles entre Macédoniens slaves et Albanais (qui forment 25 % de la population), l'Europe a convaincu les deux parties d'accepter en 2001 un nouvel arrangement constitutionnel, favorable aux Albanais. Le veto grec a relancé les frustrations nationalistes de la majorité macédonienne qui pourrait se détourner de l'Europe et de tout compromis avec la minorité albanaise. Car rien ne dit qu'Athènes ne mettra pas son veto à l'entrée de Skopje dans l'Union européenne.
Quel sera l'enjeu des prochaines législatives ?
Il s'a