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Libération

L'Italie droite dans sa botte

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Election. Le triomphe berlusconien, grâce à la Ligue du Nord, ouvre l'ère du bipartisme.
publié le 16 avril 2008 à 3h07

De notre correspondant à Rome. «Nous ne nous sommes pas rendu compte que sous nos pieds, un tremblement de terre était en train de se produire.» Nichi Vendola, président (communiste) de la région des Pouilles a été l'un des premiers à reconnaître l'ampleur de la secousse tellurique représentée par le triomphe électoral de Silvio Berlusconi. «Pour la première fois, il n'y aura plus d'élus socialistes ou communistes au Parlement», a-t-il ajouté. En réalité, c'est l'ensemble du paysage politique transalpin qui ressort profondément transformé du scrutin de dimanche et lundi. Car la victoire de Berlusconi n'est pas seulement éclatante. «C'est Waterloo», reconnaissait hier le quotidien de centre gauche Il Riformista, anticipant au passage des règlements de compte au sein du Parti démocrate (PD) de Walter Veltroni.

Petite révolution. Avec ses alliés, le magnat de la communication dispose d'une majorité confortable de 101 sièges d'avance à la Chambre et 41 au Sénat. Il peut gouverner à sa guise et rapidement. Déjà, il a annoncé hier que «la liste des ministres sera prête dans une semaine» et confirmé que toute une série de mesures, dont l'abolition de la taxe foncière sur la résidence principale, seront adoptées lors du premier Conseil des ministres. Au delà, le scrutin a consacré une forme de bipartisme qui fait figure de petite révolution. Les deux principales formations, le Parti du peuple des libertés (PDL) et le Parti démocrate, représentent e