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Libération

Les rencontres Carter-Hamas divisent la presse israélienne

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Pas en odeur de sainteté en terre israélienne, l'ex-président américain se réunit aujourd'hui à Damas avec le chef en exil du mouvement islamiste palestinien.
par François Meurisse
publié le 18 avril 2008 à 7h00

«Carter a une caractéristique étrange : il considère plus facile d’avoir comme amis des dictateurs. Voilà une liste de ceux avec qui Carter s’est bien entendu : Saddam Hussein, Yasser Araft et Kim Jong-Il. […] Et son œuvre depuis des années n’a eu qu’un but : miner le statut d’Israël, contrarier sa politique et ridiculiser ses espoirs.»

Voilà comment le correspondant aux Etats-Unis du quotidien

Haaretz

juge la visite au Proche-Orient de l’ancien président américain Jimmy Carter dans un

titré «Dire non à Carter»

Largement partagée dans la société israélienne et à la tête de l’Etat hébreu - le Premier ministre Ehud Olmert n’a ainsi pas

«trouvé le temps»

de rencontrer le prix Nobel de la paix - cette opinion n’est pourtant pas celle de toute la presse locale.

L’

assurait ainsi mardi que

«le boycott ne restera pas comme un moment glorieux dans l’histoire de ce gouvernement. Jimmy Carter a dédié sa vie à l’amélioration de la compréhension entre ennemis à travers le monde. Mais les Israéliens ne l’aiment pas depuis qu’il a écrit le livre

Palestine: la paix, pas l’apartheid

. Israël n’est pas prêt pour de telles comparaisons, même si la situation l’exige.»

Dans une tribune parue dans le quotidien Yediot Aharonot, l'ancien responsable de l'Observatoire de la colonisation du mouvement «La paix maintenant» Dror Etkes estime, lui, que «Carte