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Libération

A New York, le pape prêche pour l'ingérence humanitaire

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Etats-Unis.
publié le 21 avril 2008 à 3h10

De notre correspondant à Washington. Hier, au sixième et dernier jour de sa visite aux Etats-Unis, au milieu des gratte-ciel de Manhattan perdus dans la brume, le pape Benoît XVI a dit une prière sur le site du World Trade Center détruit par 18 kamikazes musulmans dans les attentats du 11 septembre 2001. Sur ce lieu symbolisant le fossé séparant l'Occident de l'islam fondamentaliste, le pape a prié pour les 3 000 victimes, et semble-t-il aussi pour les terroristes, en demandant à Dieu de «faire retrouver le chemin de l'amour à ceux dont le coeur et l'esprit sont consumés par la haine». Mais ces paroles magnanimes prononcées sur le site sacralisé de Ground Zero n'iront sans doute pas sans susciter de controverse aux Etats-Unis, où le strict respect des droits de l'homme est souvent considéré comme secondaire lorsqu'il s'agit de lutter contre les terroristes.

Au cours d'une cérémonie jeudi, Benoît XVI a rencontré les communautés juive et musulmane américaines. Mais plusieurs leaders musulmans invités ont refusé de s'y joindre, afin de manifester leur opposition au baptême public par le pape, le 23 mars d'un musulman converti au catholicisme, Magdi Allam.

«Causes naturelles». Le Vatican, qui a fait du respect des droits de l'homme sa religion, a encouragé vendredi les Nations unies à agir en ce sens. «Chaque Etat, a déclaré le pape, a pour devoir premier de protéger sa propre population de violations graves et répétées des droits de l'homme de même que des conséq