Ceux qui commençaient à douter de la légitimité d'Hillary Clinton à maintenir sa candidature en sont pour leurs frais. «Le vent tourne», s'est enthousiasmée mardi la démocrate au soir de sa victoire sur Barack Obama dans les primaires de Pennsylvanie. Elle l'emporte avec 54,3 % des voix contre 45,7 %. Pour la troisième fois consécutive, Hillary bat Obama dans l'un de ces Etats pivot qui feront la différence en novembre. Six semaines durant, les stratèges d'Obama ont pilonné les télévisions de l'Etat de spots publicitaires, dépensant trois fois plus d'argent qu'Hillary Clinton, qui manque cruellement de donateurs. La sénatrice de New York, que les sondages donnaient en mars gagnante en Pennsylvanie avec plus de 20 points d'avance sur son rival, a dû céder du terrain.
Persévérance. Elle a mobilisé son mari Bill et leur fille de 27 ans, Chelsea, pour animer les meetings et casser son image de robot politique. Sa singulière persévérance, qualité que lui reconnaissent même ses ennemis républicains, a fini par l'emporter. «Certains m'avaient déjà éliminée ou conseillé d'abandonner. Mais les Américains n'abandonnent jamais, et ils méritent un président qui n'abandonne pas», jubilait mardi Hillary devant ses partisans réunis à Philadelphie, où elle était en compagnie de l'encombrant Bill (lire ci-contre).
En Pennsylvanie, 158 délégués étaient en jeu. Les projections sur leur répartition n'étaient pas encore définitives hier soir. Mais il est probable qu'Hillary n'en obti