Entre Pékin et la presse étrangère c’est toujours le désamour. Nouvel épisode ce jeudi, quand la Chine a transformé le voyage de presse prévu sur le mont Everest pour couvrir l’ascension de la flamme olympique en parcours du combattant pour les journalistes. Retour en trois temps sur cet imbroglio.
Acte I. Le comité d'organisation des Jeux olympiques de Pékin décide en début de semaine de reporter ce voyage de mardi à vendredi en invoquant les conditions météorologiques. Initialement les journalistes devaient quitter mardi Pékin pour la capitale du Tibet, Lhassa, afin d'avoir le temps de s'acclimater avant de se rendre au camp de base de l'Everest, situé à 5.150 mètres d'altitude, où ils devaient attendre le départ de la torche prévu vers la mi-mai.
Mais c'est un voyage rapide et sous haute surveillance de trois jours à travers le Tibet jusqu’au camp de base qui est désormais prévu par les autorités. Les journalistes protestent et réclament un allongement de la durée du voyage, faisant valoir qu’une ascension trop rapide risque de provoquer de graves problèmes de santé. Selon les spécialistes, le trajet entre Pékin, presque au niveau de la mer, et le camp ne devrait pas durer moins d’une semaine.
Acte II. Les organisateurs des Jeux fixent alors subitement à jeudi matin le délai limite pour le paiement des billets d'avion à destination de Lhassa.
Acte III. La situation tourne à la farce lorsque les officiels chinois refusent d'ac