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Libération

La Chine esquisse un geste

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Tibet. Pékin accepte des pourparlers avec le dalaï-lama, sans en préciser les modalités.
publié le 26 avril 2008 à 3h14

De notre correspondante à Pékin. Soumis à une intense pression occidentale, Pékin lâche du lest sur le Tibet. Les pourparlers entre la Chine et le dalaï-lama reprendront dans «les prochains jours». L'agence officielle Chine nouvelle a tourné sept fois sa langue de bois dans sa bouche avant d'annoncer la nouvelle vendredi : «Au vu des demandes répétées du dalaï-lama, les départements concernés du gouvernement central auront des contacts et des consultations avec un représentant privé du dalaï-lama.» Les termes «clique» et «sécessionniste», dont la propagande chinoise a raffolé depuis les événements de Lhassa, le 14 mars, sont mis au rencart et le chef spirituel reprend figure humaine, même si le message reste intact. Pékin «espère qu'à travers ces discussions, le dalaï-lama prendra des décisions crédibles afin de cesser les activités séparatistes, les complots, la violence [.] pour perturber et saboter les Jeux olympiques afin de créer les conditions pour de nouveaux pourparlers». «Théâtre». A Dharamsala, le gouvernement des Tibétains en exil salue la proposition : «C'est ce que nous avons toujours souhaité. Il n'y a pas d'alternative au dialogue pour résoudre la crise au Tibet.» Aucune précision n'est encore donnée sur la nature, le lieu, ni l'identité des participants. «C'est soit une rencontre pour tâter le terrain, soit du théâtre politique pour réduire la pression internationale»,explique à l'AFP Brian Bridges, enseigna