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Libération

La «marée noire» berlusconienne menace la mairie de Rome

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publié le 26 avril 2008 à 3h14

De notre correspondant à Rome. «Il faut éviter que la marée noire emporte la capitale», martèle Massimo D'Alema, pilier du Parti démocrate (PD) et ministre des Affaires étrangères du gouvernement sortant. Quinze jours après le triomphe de Silvio Berlusconi aux législatives, la gauche italienne tente de sauver son bastion romain. La bataille du second tour pour le Capitole, siège de la mairie, a ainsi pris des allures de campagne nationale. «Vaincre à Rome serait une revanche politique pour éviter la toute puissance de la droite», ont insisté les dirigeants du Parti démocrate, invitant les électeurs à exprimer un vote «contre les ennemis de Rome», c'est-à-dire la Ligue du Nord, sortie grand vainqueur du scrutin de la mi-avril.

Croix celtique. Jeudi, ce sont Silvio Berlusconi et Walter Veltroni qui ont célébré les meetings de clôture des deux candidats locaux, Gianni Alemanno et Francesco Rutelli. Ce dernier est arrivé en tête du premier tour mais avec seulement 5 points d'avance, le week-end dernier. Vice-président du Conseil du gouvernement sortant de Romano Prodi, déjà deux fois maire de Rome, de 1993 à 2001, ce baron du PD pensait l'emporter aisément. Non seulement parce qu'il avait fait alliance avec la gauche radicale dès le premier tour mais aussi parce que son prédécesseur, Walter Veltroni, avait été, en 2006, plébiscité dès le premier tour, avec 61,4 % des suffrages face, déjà, à Gianni Alemanno. Aujourd'hui, c'est cet ancien activiste d'extrême