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Libération

La torture est «acceptable» pour l’administration Bush

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Selon le New York Times et le Washington Post, l'administration Bush a affirmé au Congrès que les agents de la CIA pouvaient, pour lutter contre le terrorisme, avoir recours à des méthodes d'interrogation interdites par les lois internationales.
par afp
publié le 27 avril 2008 à 7h00

L'administration Bush a affirmé au Congrès que les agents du renseignement américain pouvaient, pour lutter contre le terrorisme, avoir recours à des méthodes d'interrogation interdites par les lois internationales, ont affirmé dimanche des médias américains.

Le ministère de la Justice a envoyé des lettres au Congrès faisant valoir cette interprétation juridique des conventions de Genève, qui régissent le traitement des prisonniers de guerre, selon laquelle les limites de l'interrogatoire peuvent varier en fonction de l'individu détenu, ont rapporté le New York Times et le Washington Post. "Le fait qu'une action soit entreprise pour éviter un attentat, et non pour chercher à humilier ou abuser, serait acceptable aux yeux d'un observateur raisonnable chargé de mesurer le degré d'outrage commis", indique dans une lettre datée du 5 mars un vice-ministre de la Justice, Brian Benczkowski, cité par le Times.

"Certaines interdictions comme l'interdiction d'«atteinte à la dignité» invitent à considérer les circonstances entourant les actions" entreprises, écrit-il encore, selon le Washington Post. Le président George W. Bush a opposé son veto en mars à un texte qui interdirait de facto à la CIA de recourir à des méthodes d'interrogatoire dénoncées par leurs détracteurs comme de la torture, telle la simulation de noyade. Le Congrès, où les adversaires démocrates de Georges W. Bush sont majoritaires, avait adopté en février un texte de financ