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Libération

La torche olympique brûle entre Nagano et Pékin

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Japon.
publié le 28 avril 2008 à 3h15

Envoyé spécial à Nagano. Depuis l'aube de samedi, des milliers de gens, curieux et pèlerins, arrivent heure après heure au temple Zenkoji. Tous ne sont pas là uniquement pour l'office du matin. Arrivée au Japon, la flamme olympique doit passer dans peu de temps près du temple, deux rues plus bas. Des fidèles sont venus ici prier avant d'aller rejoindre la foule de manifestants criant, cent jours avant les JO de Pékin, leur colère contre le tour de vis chinois au Tibet depuis le 7 mars. Le Zenkoji est un symbole. En solidarité avec le Tibet, ses autorités ont refusé que le temple soit, comme prévu, le point de départ du relais. Les organisateurs ont pris acte et modifié le parcours.

Civil. À 6 heures du matin, un autre lève-tôt vient d'arriver devant les marches du temple. C'est Robert Ménard, le secrétaire général de Reporters sans Frontières. Accueilli la veille à sa descente d'avion à l'aéroport de Tokyo par vingt policiers en uniforme venus pour lui faire passer un interrogatoire. Suivi depuis par des agents de sécurité en civil, il est reçu en ami au Zenkoji. Un prêtre l'invite à assister à une prière en hommage aux victimes tibétaines.

Deux heures plus tard, la tension est palpable le long du parcours. À un carrefour, des centaines d'étudiants chinois et sympathisants pro-Tibétains, hurlent, les uns mêlés aux autres, leurs slogans respectifs : «One China» («Une Chine»), «Free Tibet» («Tibet libre»). «J'aime et je défends le Tibet. J'ai répondu à un appel