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Sarkozy lève le voile sur son Union pour la Méditerranée

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Ce matin à Tunis, le chef de l'Etat a expliqué que l’Union pour la Méditerranée sera «à géométrie variable» et que «chacun participera comme il le souhaite».
par De notre envoyé spécial à Tunis, CHRISTOPHE AYAD
publié le 30 avril 2008 à 7h00

De l'Union méditerranéenne à l'Union pour la Méditerranée, le changement n'est pas que grammatical. La grande œuvre diplomatique de Nicolas Sarkozy a connu quelques évolutions majeures entre le discours fondateur de Tanger, en octobre dernier, et le projet tel qu'il sera dévoilé lors du sommet inaugural, prévu le 13 juillet à Paris. Deux mois jour pour jour avant le début de la présidence française de l'UE, Nicolas Sarkozy a profité de son voyage en Tunisie pour exposer une nouvelle fois ce matin la philosophie de son projet et dévoiler quelques modalités de fonctionnement. L'Union pour la Méditerranée (UPM) sera donc «une union à géométrie variable  où chacun participera comme il le souhaite, où nul ne sera obligé de participer mais où nul ne pourra empêcher ceux qui veulent avancer et agir». Une structure souple donc, à cause des réticences affichées tant au Nord qu'au Sud.Côté Union européenne, l'Allemagne a bloqué ce projet dont elle n'était pas censée être membre mais qu'elle était invitée à financer. Au sommet franco-allemand de Hambourg, début mars, Angela Merkel a obtenu un changement majeur: les 27 seront membres de droit de la future UPM. Quant aux Espagnols, qui tiennent au processus de Barcelone, lancé en 1995, et que l'UPM avait vocation à remplacer, ils ont obtenu que la nouvelle instance soit présentée comme une «refondation» de Barcelone, lors du Conseil européen qui a entériné l'UPM. Cela n'a pas empêché le président français de revenir sur les causes de «l'