«Toute l’Italie a fait “click”»
. Jeudi, le quotidien La Stampa s’amusait de l’ouragan qui a balayé le net italien mercredi matin. Pendant quelques heures, les services fiscaux de la péninsule ont en effet mis en ligne les déclarations d’impôts de tous les contribuables. Et ce sont des milliers d’internautes qui sont allés voir combien déclarait la vedette du show-biz, la star du football... ou leur plus proche voisin. Retour sur cette gaffe qui n’en était pas vraiment une.
Tout commence en fait en 1972, date à laquelle le droit italien prévoit la possibilité pour le simple citoyen d’accéder aux déclarations de tout un chacun dans les centres des impôts. Mais c'était à l'époque pré-Internet. Alors quand l’Agence des impôts, dépendant du ministère de l’Economie et des Finances, divulgue les déclarations 2005 des Italiens, c’est la tempête. Car outre les revenus déclarés et le montant des impôts, l’adresse exacte des contribuables est également révélée.
Très vite et pratiquement par hasard, une association de citoyens découvre l’information et la rumeur se répand comme une traînée de poudre. Quelques heures plus tard il est impossible d’accéder au site de l’Agence pour consulter la banque de données: trop de connexions.
La palme des revenus 2005 à Giorgio Armani
L'Autorité italienne des libertés individuelles se déclare d'abord surprise par cette initiative - l'agence des impôts affirme, elle, que la publication de ces données a été décidée en application