Deborah Jeane Palfrey, 51 ans, avait déclaré l'an dernier à Dan Moldoa, un ami journaliste, qu'elle ne passerait plus un seul jour de sa vie en prison. La «Madame Claude» de Washington, que la presse avait surnommée «DC Madam», a tenu parole. Deux semaines après avoir été reconnue coupable de «blanchiment d'argent et de racket» par la cour fédérale de Washington, elle a mis fin à ses jours jeudi en se pendant dans un cabanon derrière la maison de sa mère, à Tampa en Floride. La sentence devait être prononcée le 24 juillet et elle encourait entre quatre et sept ans de prison. Dès l'annonce de sa mort, la blogosphère bruissait cependant de soupçons d'assassinat.
Gratin. C'est sa mère, Blanche Palfrey, qui a fait la macabre découverte. Deux notes de suicide et des carnets personnels ont été retrouvés près du corps, a précisé la police locale qui ne semble pas remettre en cause la thèse du suicide. Deborah Palfrey a toujours nié diriger un réseau de prostitution. Elle a affirmé devant ses juges que son entreprise Pamela Martin & Associés était un service légal d'«accompagnatrices de luxe». Si les femmes qu'elles recrutaient ont pu se rendre coupables de prostitution, Deborah Palfrey, elle, n'aurait pas été mise au courant.
Des affirmations mises en pièces durant le procès, le mois dernier. Les 13 femmes citées à comparaître ont décrit des activités qui dépassaient visiblement le simple rôle d'«accompagnatrices». L'affaire avait fait grand bruit quand el