Tôt après le passage du cyclone Nargis en Birmanie, où il aurait fait plus de 22.000 victimes et 41.000 disparus, la communauté internationale s’est mobilisée pour aider le régime à surmonter la catastrophe. Mais pour l’instant, les déclarations d’intention se multiplient presque aussi vite que les polémiques, et la plupart des aides restent à la porte du pays, faute d’accord de Rangoon ou de visas pour les émissaires étrangers.
La junte birmane a-t-elle ignoré l’alerte au cyclone ?
Le régime birman aurait-il pu épargner des vies en prévenant sa population plus tôt ? Pour Laura Bush, la femme du président américain, cet épisode n'est que «le dernier exemple en date» du mépris de Rangoon pour les besoins fondamentaux des Birmans. Elle estime que «les médias d'Etat birmans n'ont pas donné l'alerte à temps aux gens se trouvant sur le passage de la tempête», «alors qu'ils avaient connaissance de la menace».
L'ONU a déploré de son côté «l'absence d'alerte précoce» pour éviter de nombreuses morts. L'Inde affirme pourtant que ses services météorologiques, mandatés par l'Organisation météorologique mondiale, ont «fourni aux agences birmanes le point d'impact du cyclone, sa gravité et toutes les questions qui y sont liées» 48 heures à l'avance. Largement le temps pour la junte de mettre en place «des mesures de précaution telles que l'évacuation», selon un responsable du service.
Aide internationale : Rangoo