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Libération

L'examen d'intégration recalé sur le terrain

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publié le 6 mai 2008 à 3h20

Un fiasco complet. Tel est le bilan des tests de langue et de culture néerlandaises instaurés le 1er janvier 2007 par Rita Verdonk, l'ancienne ministre à poigne de l'Intégration. La ville d'Amsterdam, une mairie travailliste, s'est efforcée de mettre en oeuvre cette politique de droite. Subventions, salles de classes, professeurs, tables, chaises et crayons, tout y est, sauf les inscrits. Alors que Rita Verdonk voulait voir 74 000 étrangers passer les tests chaque année, il n'y a pratiquement pas de candidats dans la plus grande ville du pays.

L'émission de télévision Netwerk a fait témoigner une jeune femme qui a dû patienter huit mois avant de pouvoir commencer les cours, parce que le bureau auprès duquel elle s'était inscrite ne comptait pas le nombre minimal de 8 personnes pour faire une classe. «C'est une tragédie bureaucratique», se lamente Ankie Verlaan, la présidente du Conseil consultatif d'Amsterdam sur la diversité et l'intégration. «Le chaos est total, poursuit-elle. Personne ne sait combien de candidats doivent être appelés, combien réussissent, ni même combien suivent des cours actuellement.» Ces tests payants (350 euros par passage) ont été simultanément instaurés dans les consulats néerlandais des pays d'émigration «non-occidentale». En Turquie, au Maroc et en Chine, ils marchent bien. Trop bien, même. Sur les 4 400 candidats recensés en 2007, 90 % l'ont réussi du premier coup. Les autorités ont donc relevé le niveau, en posant plus