De notre correspondant à Rome. «Nous sommes face à une agression néofasciste qui ne peut et ne doit pas être sous-évaluée.» Quelques jours après les élections italiennes marquées par une virulente campagne sécuritaire et anti-immigrés, le secrétaire du Parti démocrate (PD) Walter Veltroni sonne l'alarme et met en garde devant «un climat culturel et politique où s'affirment l'intolérance et la haine envers les plus faibles».
La semaine dernière, dans le centre-ville de Vérone, un jeune homme de 29 ans a été violemment frappé par un groupe de néonazis, au prétexte que celui-ci leur avait refusé une cigarette. Nicola Tommasoli est aujourd'hui dans un coma irréversible. Son principal agresseur, Raffaele Delle Donne, s'est rendu dimanche à la police. Agé de 19 ans, il est issu d'une famille aisée de Vérone et aurait été déjà inquiété l'an passé par la police, notamment pour des expéditions punitives contre des immigrés. Il appartenait à un groupe d'une vingtaine de personnes qui se retrouvait le dimanche dans le virage du stade de Vérone et, le samedi soir, menait des attaques dans le centre-ville. Deux de ses complices ont été arrêtés hier. «Leur unique objectif est de frapper quiconque a l'air différent», a souligné le procureur Guido Papalia.
L'agression de Vérone a provoqué un profond émoi dans la péninsule. Elle intervient après une série d'attaques qui témoignent d'une véritable recrudescence des violences de groupuscules d'extrême droite dans tous le pa