Les gouvernements du monde entier, à commencer par les voisins indien, chinois et thaïlandais ont apporté une aide financière et matérielle à la junte birmane, espérant que cette dernière distribuera aux nécessiteux les denrées alimentaires, abris de fortune et équipements médicaux dont ils ont tant besoin. Outre les Etats-Unis, qui ont débloqué 250 000 dollars par le biais du Programme alimentaire mondial (PAM), l'Union européenne a également envoyé des dons, non sans craindre que l'argent soit détourné par le régime corrompu des militaires.
Pour l'heure, la junte accepte ces précieuses donations car, seule, elle ne peut pas faire face à cette catastrophe hors du commun pour le pays. Cependant les généraux au pouvoir, dans la plus grande tradition du pays, soumettent à de nombreuses conditions l'accès des zones dévastées aux équipes de sauveteurs internationaux.
Sur place, de nombreux Birmans se plaignent de ne pas avoir été alertés à temps de l'arrivée de la tempête Nargis par le gouvernement (lire ci-dessous). «Nous aurions dû être prévenus de l'importance du cyclone qui nous a touchés. Notre gouvernement a failli», a ainsi déclaré Thin Thin, épicier à Rangoun à l'un des correspondants de l'agence Associated Press.
Visas. La moitié de la population birmane (48 millions d'habitants) vit dans la région fertile du détroit de l'Irrawaddy, qui a été dévastée samedi dernier. Les dégâts et le terrible décompte des morts ne font qu'augmenter d'heure en heure, à