Il est plutôt lève-tard, émerge vers 8 heures du matin après six heures de sommeil, commence ses journées par des longueurs de piscine, puis surfe sur Internet pour «se réveiller». Il pratique aussi le yoga, aime le poisson et les desserts sucrés. Pour donner un peu corps au nouveau président russe, Dmitri Medvedev, qui doit être intronisé aujourd'hui en grande pompe dans ses nouvelles fonctions au Kremlin, ses conseillers ont dû distiller ce genre de détails à une presse bien en mal d'information. Car pour l'essentiel, le jeune Dmitri Medvedev, demeure encore et avant tout le terne et lisse «homme de Poutine», repéré, formé et promu par le président sortant. A 42 ans, il sera d'ailleurs l'un des plus jeunes chefs d'Etat au monde, avec le Congolais Joseph Kabila, le Géorgien Mikhaïl Saakachvili et le Togolais Faure Gnassingbé.
Postcommuniste. Après s'être longtemps distingué par ses gérontes, le Kremlin parachève un sérieux rajeunissement. Medvedev sera le premier président russe à avoir fait toute sa carrière dans la période postcommuniste : tandis que Poutine s'était façonné à l'école des services secrets soviétiques, Medvedev a fait ses griffes durant les folles années 90 en se lançant dans plusieurs affaires commerciales, étroitement liées au pouvoir.
Jeune, juriste, sportif et buveur de thé, Dmitri Medvedev, tel qu'on le connaît - du moins jusqu'à présent - se présente comme un décalque assez parfait de Vladimir Poutine. Embauché par ce dernier à la mairie d