Ni la rhétorique combative de Hillary Clinton ni sa détermination à vouloir rester dans la course à la présidentielle n'ont convaincu les analystes au lendemain de sa petite victoire en Indiana (51 % contre 49 % à Obama) et de sa nette défaite en Caroline du Nord (42 % contre 56 %) face son rival Barack Obama. La majorité des éditoriaux sonnaient, hier, comme des nécrologies. Si, en public, la sénatrice affirme qu'elle va continuer «à grande vitesse vers la Maison Blanche», en privé ses conseillers concèdent que la messe est probablement dite. La seule question qui importe désormais est de savoir si l'ancienne first lady va se retirer la tête haute, après une victoire certaine la semaine prochaine en Virginie-Occidentale (le 13 mai), ou en fossoyeuse de la candidature de son rival en s'accrochant jusqu'à la convention de Denver.
Mathématique. Face à un Barack Obama affaibli par la polémique autour de son ex-pasteur et sa difficulté à rallier les cols bleus, Clinton avait espéré pouvoir ébranler la confiance des démocrates en gagnant nettement l'Indiana et en ne cédant la Caroline du Nord que de peu. Le scénario ne s'est pas déroulé comme prévu. Ses derniers arguments pour convaincre les superdélégués de se rallier à sa candidature, contre le verdict des urnes, perdent de leur poids.
Mathématiquement, il lui est impossible de rattraper son rival. Certes l'ex-first lady continue à mener auprès des cols bleus, des femmes blanches et des personnes âgées, mais