De notre correspondante à Beyrouth. Un nouveau cycle de violences risque d'embraser le Liban alors que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, choisit l'escalade, accusant le gouvernement antisyrien de lui avoir «déclaré la guerre». La veille, sa formation avait lancé une «campagne de désobéissance» contre le gouvernement libanais, bloquant notamment la route de l'aéroport. Le mouvement chiite protestait contre les décisions de Fouad Siniora, le chef du cabinet, d'enquêter sur son réseau de télécommunications illégal et de limoger le chef de la sécurité de l'aéroport de Beyrouth, présenté comme un proche du mouvement chiite.
Salves de tirs. Pendant vingt-quatre heures, les affrontements armés entre partisans de l'opposition et de la majorité s'étaient multipliés dans le pays. Dès la fin du discours de Nasrallah, les combats ont repris de plus belle dans l'ouest de la capitale, essentiellement musulman. «Ces décisions sont une déclaration de guerre et un début de guerre lancée par le gouvernement [.] au profit des Etats-Unis et d'Israël», a martelé hier après-midi Nasrallah, dont l'apparition sur les écrans de télévision a été saluée par des salves de tirs dans les quartiers chiites de Beyrouth. Dans un discours de plus d'une heure, il a expliqué que son parti ne céderait pas. «Notre réponse à cette déclaration de guerre est notre droit à nous défendre, à défendre notre résistance, nos armes et notre existence», a-t-il expliqué. «C