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Interview

«En Afghanistan, nos soldats essaient de rétablir la sécurité»

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publié le 10 mai 2008 à 3h25

Gouverneure générale du Canada depuis 2005, autrement dit «chef d'Etat», Michaëlle Jean, d'origine haïtienne, vient de participer en France au lancement des festivités du 400e anniversaire du Québec et aux célébrations du 8 Mai, alors que les soldats canadiens subissent de lourdes pertes sévères en Afghanistan.

En tant que chef des armées, comment justifiez-vous l'engagement de vos troupes en Afghanistan ?

Il repose sur un sentiment de devoir d'assistance à une population en danger. Par tradition, les forces canadiennes étaient envoyées dans des missions de paix. En Afghanistan, aux côtés des pays de l'Otan, nous participons à des efforts de reconstruction. Mais, dans la région de Kandahar [Sud, ndlr], il n'y a pas de reconstruction possible sans sécurité. Nos soldats essaient de la rétablir. Mais c'est difficile pour les Canadiens de voir des cercueils revenir au pays.

En juillet sera célébré le 400e anniversaire du Québec. Comment associer l'ensemble du Canada ?

D'un bout à l'autre du pays, les Canadiens célébreront un chapitre important de leur histoire. La permanence du fait français définit le Canada d'aujourd'hui. Nous avons une province francophone, mais nous avons aussi des myriades de communautés francophones à travers notre pays, qui connaissent une vitalité grandissante. La survie du français est l'affaire de tous au Canada. Le Premier ministre Stephen Harper a dit que notre pays était né en français.

C'en est fini du souverainisme québécois ?

La question sera to