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Libération

Le Liban cherche la paix entre les coups de feu

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Le Hezbollah a retiré ses miliciens de la zone ouest, répondant à l'appel de l'armée. Mais des combats ont eu lieu ailleurs dans le pays.
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publié le 11 mai 2008 à 7h00

La paix reste fragile au Liban. Si les déclarations de l’armée ont semble-t-il ramener le calme à Beyrouth, des combats ont éclaté dimanche dans le reste du pays, opposant des partisans du gouvernement et de l’opposition.

De violents heurts ont éclaté dans plusieurs zones à majorité druze au sud-est de Beyrouth, a rapporté l'AFP. Des tirs de mitrailleuses et de fortes explosions ont retenti dans plusieurs villages du district d’Aley, notamment à Aaytat et Baysour. D’intenses combats ont également eu lieu à Choueifat.

Le dirigeant druze Walid Joumblatt, l'un des chefs de la majorité antisyrienne, a exhorté son rival druze Talal Arslan, allié de l'opposition soutenue par Damas et Téhéran, à remettre à l'armée le contrôle des zones touchées par ces combats. «La paix civile et la fin des destructions sont d'une importance capitale», a-t-il dit à la télévision libanaise, dans un discours au cours duquel il a aussi exhorté ses propres partisans à déposer les armes.

Par ailleurs, une femme a été tuée lors de ces combats à Tripoli, la grande ville côtière du nord, et plusieurs personnes ont été blessées, a annoncé à l’AFP un responsable des services de sécurité. Quelque 7.000 personnes ont fui les accrochages, qui se produisent dans le nord de la ville, a-t-il dit.

Les combats, à la mitrailleuse et au lance-roquette, ont opposé des partisans sunnites de la majorité au pouvoir et des Alaouites, branche dissidente des chiites, loyale au Hezbollah, soutenu par la Syrie et l’Iran.