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Libération
Reportage

L'Union européenne au coeur de la bataille électorale serbe

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publié le 12 mai 2008 à 3h25

Envoyée spéciale à Belgrade. Toutes les enquêtes d'opinion réalisées ces dernières années montrent que 70 % de la population serbe est favorable à une intégration dans l'Union européenne (UE). Mais quand, comment et à quel prix ? La crise, qui a fait éclater après l'indépendance unilatérale du Kosovo la très fragile coalition qui dirigeait le pays depuis un peu plus d'un an, a montré que beaucoup de Serbes n'entendent pas sacrifier leur fierté nationale pour intégrer le club européen. Les pragmatiques, comme le président démocrate Boris Tadic, estiment au contraire que la Serbie «ne peut pas rester isolée».

Visas. Pour la première fois, les appels des pro-occidentaux ont été entendus à Bruxelles qui a fait quelques gestes. La signature d'un Accord de stabilisation et d'association (ASA) avec Bruxelles - qui n'entrera en vigueur que lorsque le Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie aura jugé que la coopération de Belgrade est satisfaisante - est présentée comme l'assurance de créer 200 000 emplois en quatre ans. «L'ASA a une valeur symbolique très importante. C'est un message qui dit : l'Europe veut de nous. C'est la première relation contractuelle entre la Serbie et l'UE», dit le politologue Ivan Vejvoda, directeur du Fonds balkanique pour la démocratie. Cet accord a été suivi d'un autre portant sur la gratuité des visas pour certaines catégories de voyageurs, dont les jeunes de moins de 25 ans, très demandeurs d'une liberté de circuler que leurs parents possédai