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Birmanie: l'ONU plaide pour un pont aérien ou maritime

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1,5 million de survivants du cyclone Nargis auraient besoin d’une aide d’urgence, notamment alimentaire. D'après l'ONG Save the children, au moins 40% des 32.000 morts sont des enfants.
par LIBERATION.FR (AVEC SOURCE AFP)
publié le 13 mai 2008 à 7h00

Il faut éviter une «deuxième catastrophe» en Birmanie. C'est le sens du message envoyé mardi par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) qui souhaite «un pont aérien ou un pont maritime». Selon la porte-parole Elisabeth Byrs, «l'ONU et OCHA sont extrêmement frustrés de ne pas pouvoir apporter davantage d'aide.» Pourtant, les besoins matériels sont immenses: «de l'ordre de ceux mobilisés pour le tsunami».

L'ONU évalue à 1,5 million le nombre de survivants qui ont besoin d'une aide d'urgence et «pour nourrir 750.000 personnes pendant trois mois il faudra 55.000 tonnes de riz, dont la moitié devra être importée», ajoute Elisabeth Byrs. Douze jours après la catastrophe, le Programme alimentaire mondial (PAM) n'a pu acheminer sur place que 361 tonnes de denrées alimentaires, et n'en a distribué que 175 tonnes et «l'aide des agences de l'ONU et des ONG n'a pu atteindre pour le moment que 270.000 personnes».

Mardi, le régime des généraux en Birmanie restait insensible aux pressions internationales et répétait vouloir garder la haute main sur la distribution de l'aide étrangère au profit des sinistrés du cyclone Nargis. «Jusqu'à présent, la nation n'a pas besoin de travailleurs humanitaires spécialisés», a ainsi assuré le vice-amiral Soe Thein, haut responsable militaire, cité dans le journal gouvernemental New Light of Myanmar.

L'ONU, les Etats-Unis et de nombreux autres pays occident