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Libération

Les démocrates serbes en quête d'une coalition

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publié le 13 mai 2008 à 3h26

Envoyée spéciale à Belgrade. A Belgrade, où les drapeaux européens ont été agités pour saluer la victoire aux législatives de dimanche de la liste dirigée par le président démocrate Boris Tadic, le soulagement prévaut. La victoire démocrate a étonné les analystes alors que les sondages créditaient les radicaux d'une petite avance d'un point pour ce scrutin présenté par les démocrates comme un référendum pour ou contre l'Union européenne.

Plus d'Europe. «Cela montre que les électeurs sont moins versatiles que les élites politiques», soulignait lors de la soirée électorale, sur la chaîne de télévision B92, la politologue Sonja Licht. En février, les électeurs serbes avaient déjà réélu Boris Tadic, qui briguait un second mandat contre l'ultranationaliste radical, Tomislav Nikolic. «Les électeurs n'aiment pas les perdants, ils ont choisi le vote utile, et tablent sur une augmentation de leur niveau de vie», a expliqué le sociologue Vladimir Goati lors de l'annonce des résultats. Ainsi les petits gestes de Bruxelles destinés à montrer à la Serbie qu'elle n'était pas la mal-aimée, comme la signature d'un accord de stabilisation et d'association (ASA) et un régime plus libéral des visas, ou l'arrivée de Fiat dans les usines Zastava, semblent avoir convaincu les électeurs que plus d'Europe signifie plus d'investissements.

Mais, si avec 103 mandats, Tadic a arraché aux radicaux la position de premier parti du pays qu'ils détenaient depuis 2003, il n'a pas la majorité ab