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Aide humanitaire: les Occidentaux fustigent le blocage de la Birmanie

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Au moment où la junte accueille une centaine de médecins asiatiques, les dénonciations se multiplient contre l'attitude du régime après l'une des catastrophes naturelles les plus meurtrières de l'histoire récente.
par LIBERATION.FR (AVEC SOURCES AFP)
publié le 17 mai 2008 à 7h00

Les Occidentaux ont fustigé le refus de la Birmanie d'accepter une aide massive pour les deux millions de survivants du cyclone Nargis, dénonçant même "un crime contre l'Humanité", au moment où la junte accueillait samedi une centaine de médecins asiatiques.

Deux semaines après l'une des catastrophes naturelles les plus meurtrières de l'histoire récente --avec près de 134.000 morts et disparus--, le président américain George W. Bush a prolongé d'une année les sanctions prises en 1997 contre la junte.

Car le "traitement" par ce régime de ses concitoyens sinistrés est "inhumain", s'est insurgé le Premier ministre britannique Gordon Brown, dont le pays était la puissance coloniale en Birmanie jusqu'en 1948.

M. Brown a dénoncé sur la BBC "une situation intolérable" et "un régime qui n'agit pas et n'autorise pas la communauté internationale à faire ce qu'elle veut faire".

Il a appelé la junte à cesser de filtrer l'aide étrangère au moment où la majorité des deux millions de rescapés manquent de tout. "Il en va de la responsabilité du régime birman et il doit rendre des comptes", a souligné M. Brown.

Il n'est cependant pas allé aussi loin que le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, lequel a jugé jeudi que l'intransigeance de la Birmanie confinait à un "crime contre l'Humanité".

Dans une lettre à MM. Bush, Brown et au président Nicolas Sarkozy, le prix Nobel de la paix Desmond Tutu en a appelé au Conseil de sécurité de l'ONU, accusant la Birmanie d'avoir "effectiv