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Libération
Reportage

Les réfugiés au stade du désarroi

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publié le 17 mai 2008 à 3h30

Envoyé spécial dans le Sichuan. Le stade couvert aux formes futuristes de Mianyang s'est transformé en cour des miracles. C'est là que s'entassent les milliers de réfugiés des zones les plus sinistrées par le séisme qui a dévasté la province du Sichuan lundi. A pied, en car, agglutinés sur la plateforme arrière d'un camion, chaque jour ils arrivent par centaines, un baluchon sur l'épaule pour les plus chanceux, mais la plupart n'ont rien du tout. Ils sont entre 15 et 30 000, personne ne sait exactement. «Nous n'avons pas le temps de compter pour l'instant, envoyez-nous des tentes s'il vous plaît», dit entre deux coups de téléphone Wang Xiaogang, un cadre local du tribunal chargé de gérer l'endroit.

Tuméfiés. La première vague de ces «populations en difficulté» est arrivée le lendemain du tremblement de terre. Au début, les sinistrés ont pu camper à l'intérieur du stade, dans la partie centrale bien protégée de la pluie et du soleil. Mais les réfugiés sont arrivés en si grand nombre qu'on a réservé cette place aux enfants en bas âge, aux mamans allaitantes et aux personnes âgées. Tous les autres, y compris les enfants arrivés après coup, doivent camper dans la galerie qui fait le tour du stade. Et pour les nouveaux venus, sous des tentes plantées dans les alentours.

Au milieu de cette marée humaine démunie, des jeunes volontaires circulent, tentant de balayer les déchets et d'accompagner les souffrants vers les hôpitaux de campagne installés devant la structure m