C'est officiel. Après un gel de huit ans, Israël et la Syrie ont annoncé hier avoir engagé des négociations indirectes de paix sous les auspices de la Turquie. Ankara a confirmé cette médiation, affirmant que les deux pays avaient décidé de poursuivre les pourparlers «avec détermination et continuité pour parvenir à une paix globale».
Israël est-il prêt à rendre le Golan en échange d'un traité de paix avec Damas ?
Il y a en tout cas un «vrai débat» en Israël sur ce sujet avec l'intervention de nombreux think tanks pour «conseiller» le ministère israélien des Affaires étrangères. «Si au départ on obtient quelque chose de concret des Syriens, alors le soutien au retrait du Golan va s'amplifier dans la population israélienne», estime-t-on à ce ministère. En revanche, l'état-major de l'armée apparaît très hostile à tout retrait d'une position qu'elle considère comme stratégique. Selon des sources diplomatiques israéliennes, l'Etat hébreu a posé deux autres conditions, particulièrement drastiques, à la Syrie : l'arrêt de son soutien au Hezbollah libanais et au Hamas palestinien, et la fin de l'alliance stratégique avec l'Iran. Jusqu'à présent, Hassan Nasrallah, le chef du Parti de Dieu, est resté totalement silencieux sur ce point, signe d'un possible embarras.
Damas peut-il accepter ces conditions ?
Le régime de Bachar al-Assad a les yeux braqués sur l'élection américaine. Il ne s'engagera pas avant l'installation d'un nouveau président. En dépit des sanc