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Libération

Le match McCain-Obama a commencé

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publié le 22 mai 2008 à 3h34

«C'est juste que je ne veux pas me battre contre Obama.» C'est par ces mots que Mark McKinnon, l'un des principaux stratèges du candidat républicain John McCain, a annoncé hier qu'il préférait démissionner plutôt que d'essayer de démolir cette «candidature historique». McKinnon, qui dirigeait les opérations publicitaires du candidat républicain, avait confié l'an dernier à des journalistes tout le bien qu'il pensait de Barack Obama. «Je crois qu'il a une personnalité profonde et qu'il prend de bonnes décisions. Il a tort sur certains points fondamentaux, mais je le crois honnête et indépendant.» McKinnon s'était alors engagé à renoncer à son poste si d'aventure Obama devenait le candidat du Parti démocrate.

Ce n'est pas la seule mauvaise nouvelle pour John McCain. Hillary Clinton, qui a remporté mardi les primaires démocrates du Kentucky (mais a perdu celles de l'Oregon), va bientôt devoir reconnaître sa défaite ; et dans l'hypothèse - quasi certaine - d'un match Obama-McCain en novembre, le premier apparaît comme le favori. Il battrait aisément son rival républicain avec 48 % des voix contre 40 %, selon un sondage Reuters-Zogby publié hier. Il y a un mois, le même institut de sondage accordait aux deux hommes une chance égale. Cette enquête tend à démontrer que les nombreuses controverses qui ont émaillé la campagne d'Obama ces dernières semaines, notamment les déclarations provocatrices de son pasteur, le révérend Wright, n'ont que très peu affecté ses